Venise est une ville de passion, qui prétera éternelement son nom à l’amour …
Gérard Cambon est probalement tombé fou amoureux de cette ville merveilleuse et charmeuse, secrète et surprenante à la fois. Envouté sans doute aussi, il nous livre à travers "Lumière de Venise" une belle série de photos sur cette ville ensorcelante.
« Venise me fut très vite familière. (…) Quand on traverse la Lagune, du Lido vers la cité des Doges, au crépuscule en été et si le temps est à l’orage, il arrive qu’un spectacle grandiose s’offre à vous. Le soleil couchant se profile juste au dessus de la Sérénissime. Les nuages noirs viennent du continent. Au dessus le ciel est encore bleu azur. Sous les nuages des rayons dorés touchent la ville d’une grâce divine. En cet instant la menace de l’orage était encore incertaine. Les quatre éléments : l’air, la terre, l’eau et le feu se matérialisaient avec la force de Turner et la vivacité de Miasaki. L’art académique rejoignait l’art contemporain. La Sérénissime était suspendue le temps d’une éclaircie. La mer semblait de mercure et puis à nouveau s’embrasait. Je capturais émerveillé cette vue.
Ce spectacle m’a envoûté. Il s’est imposé à moi.(…) Je me sentais en totale harmonie avec cette beauté qui avait l’air de n’être là que pour moi.(…)
Je me sentais exister au coeur d’un monde cohérent, porté par l’harmonie des couleurs dans l’objectif de mon appareil. » se souvient il.
Cette Venise là, connue ou inconnue, se dévoile au fil des clichés tel qu’ Henry James nous la décrivait : "La lumière ici est en vérité une puissante magicienne et, avec tout le respect dû à Titien, Véronèse et Tintoret, plus grande artiste qu’eux tous. Il faut voir sur place le matériau qu’elle traite : brique boueuse, marbre rosé et souillé, loques, crasse, délabrement. La mer et le ciel semblent se croiser à mi-chemin, mélanger les nuances avec une douce irisation, un composé scintillant de flots et de nuages, un centaine de reflets ponctuels et indéfinissables et puis projeter cette texture sur tout objet visible. »
Gérard Cambon capte à merveille les multiplles visages d’une ville changeante, son atmosphère, ses couleurs, ses odeurs, ses lumières. Surtout ces dernières, pour nous la dévoiler en ville Lumière ….
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