« Ronronthérapie »… Le nom fait sourire, et pourtant,
c’est très sérieux. Le chat possède de véritables pouvoirs thérapeutiques : il
nous apaise, nous déstresse, soigne nos insomnies et chasse nos idées noires!
Blotti contre soi, notre chat nous laisse parler sans nous contredire, et son
ronronnement régulier nous apaise. Quand nous n'avons plus rien à dire, nous pouvons nous contenter de le caresser en silence. Progressivement, nous accédons à une sorte de béatitude
inégalable.
Plusieurs études récentes montrent que les gens qui
vivent avec un chat jouissent d’une meilleure santé psychologique que ceux qui
vivent sans (In Tout
sur la psychologie du chat de Joël Dehasse - Odile Jacob, 2008). Tous les propriétaires constatent,
jour après jour, le pouvoir de leur compagnon griffu, sans pour autant pouvoir
l’expliquer.
Plume, 2 ans aujourd’hui, est devenue l’“âme de la maison”,
comme disait Cocteau.
Vous souhaitez comprendre comment un simple ronronnement peut se révéler si précieux pour le corps et l’esprit?
Vous souhaitez comprendre comment un simple ronronnement peut se révéler si précieux pour le corps et l’esprit?
Jean-Yves Gauchet, vétérinaire toulousain et
véritable inventeur de la « ronron thérapie » a constaté, statistiques à l’appui,
qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de
séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique
action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats
résistent mieux aux situations dangereuses. »
Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le
font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress
intenses.
Jean Yves
Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de
tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes,
Détendez-vous avec Rouky (Le CD Détendez-vous avec Rouky est disponible
sur le site d’Eff ervesciences, 15 €) – le chat Rouky existe vraiment, il
s’agit en fait de l’un de ses « patients ». Les résultats sont parlants : les
deux cent cinquante « cobayes » ont ressenti du bien-être, de la sérénité, une plus grande facilité à
s’endormir.
Ces mêmes fréquences sont utilisées par les kinés, les orthopédistes, et en médecine du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation.
Ces mêmes fréquences sont utilisées par les kinés, les orthopédistes, et en médecine du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation.
« Le
ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit
hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la
peur, indique Jean-Yves Gauchet.
Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’“hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. »
Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’“hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. »
Joël Dehasse, vétérinaire à Bruxelles, est formel : un chat vibre essentiellement pour accroître son
propre confort. S’il est champion pour nous débarrasser de nos énergies
négatives, c’est aussi parce qu’il a vérifié qu’un humain serein est plus
attentif et répond mieux à ses besoins. Le chat est capable de repérer notre
détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons (chaque
émotion a sa propre odeur). Rien de très altruiste, donc.
« En 1982, Aaron Katcher, psychiatre
américain, prouve en direct devant des caméras de télé que caresser un chat diminue
l’anxiété, la tension artérielle, donc le risque d’infarctus. Dennis R.
Ownby, responsable de la section allergo logie et immunologie de l’université
de Géorgie, aux États- Unis, conclut, au terme d’une étude de sept ans, qu’en étant quotidiennement au
contact de chats, on s’expose à des molécules connues pour leur efficacité
protectrice du système immunitaire. »
Mais, curieusement, si le chat possède des vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »
Mais, curieusement, si le chat possède des vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »
Des caresses antistress
Le ronronnement n’est pas la seule « fonction » thérapeutique des chats.
Certains ne ronronnent pas. Et certains maîtres sont incommodés par le «
bourdonnement » trop bruyant de leur minet. « J’en ai eu une, Olympe, qui
dormait avec moi et ronronnait fortement pendant son sommeil, avoue Madeleine,
60 ans, historienne.
Or ce bruit censé m’apaiser m’énervait beaucoup. Il m’est arrivé de la caresser doucement pour que je puisse enfin m’endormir. » Car le chat nous guérit aussi – et peut-être surtout – par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux pour trouver auprès d’eux une complétude aff ective », affirme Isabelle Claude, équithérapeute, auteure du Cheval, miroir de nos émotions (Éditions DFR, 2007).
Or ce bruit censé m’apaiser m’énervait beaucoup. Il m’est arrivé de la caresser doucement pour que je puisse enfin m’endormir. » Car le chat nous guérit aussi – et peut-être surtout – par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux pour trouver auprès d’eux une complétude aff ective », affirme Isabelle Claude, équithérapeute, auteure du Cheval, miroir de nos émotions (Éditions DFR, 2007).
Les fameux bars à chats
de Tokyo – il en existe sept –, où les Japonais viennent évacuer leur stress et
se relaxer en compagnie de félins, remplissent cette fonction. Les
matous jouent, vont, viennent. Les clients regardent, caressent.
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