Comme il était prévu depuis longtemps, ce rendez-vous
!
Le doux printemps revient... (Extrait)
Le doux
printemps revient, et ranime à la fois
Les oiseaux, les zéphirs, et les fleurs, et ma voix.
Pour quel sujet nouveau dois-je monter ma lyre ?
Ah ! Lorsque d'un long deuil la terre enfin respire,
Dans les champs, dans les bois, sur les monts d'alentour,
Quand tout rit de bonheur, d'espérance et d'amour ...
Je dirai comment l'art, dans de frais paysages,
Dirige l'eau, les fleurs, les gazons, les ombrages.
Les oiseaux, les zéphirs, et les fleurs, et ma voix.
Pour quel sujet nouveau dois-je monter ma lyre ?
Ah ! Lorsque d'un long deuil la terre enfin respire,
Dans les champs, dans les bois, sur les monts d'alentour,
Quand tout rit de bonheur, d'espérance et d'amour ...
Je dirai comment l'art, dans de frais paysages,
Dirige l'eau, les fleurs, les gazons, les ombrages.
Jacques DELILLE (1738-1813)
Printemps (Extrait)
Et puis,
c'est oublié.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.
Le miracle
est partout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;
Il fait beau - voilà tout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;
Il fait beau - voilà tout.
Je m'étire,
j'étends mes bras au bon soleil
Pour qu'il les dore comme avant, qu'ils soient pareils
Aux premiers abricots dans les feuilles de juin.
Pour qu'il les dore comme avant, qu'ils soient pareils
Aux premiers abricots dans les feuilles de juin.
L'herbe ondule
au fil du chemin
Sous le galop du vent qui rit.
Les pâquerettes ont fleuri.
Sous le galop du vent qui rit.
Les pâquerettes ont fleuri.
Je viens, je
viens ! Mes pieds dansent tout seuls
Comme les pieds du vent rieur,
Comme ceux des moineaux sur les doigts du tilleul.
Comme les pieds du vent rieur,
Comme ceux des moineaux sur les doigts du tilleul.
(Tant de
gris au-dehors, de gris intérieur,
De pluie et de brouillard, était-ce donc hier ?)
De pluie et de brouillard, était-ce donc hier ?)
Ne me
rappelez rien. Le ciel est si léger !
Vous ne saurez jamais tout le bonheur que j'ai
A sentir la fraîcheur légère de cet air ...
Vous ne saurez jamais tout le bonheur que j'ai
A sentir la fraîcheur légère de cet air ...
Sabine SICAUD (1913-1928)
Le Printemps (Extrait)
Voici le
Printemps, la saison des roses.
Plus de rameaux nus, de gazons jaunis ;
Plus de froids matins ni de soirs moroses
Voici le Printemps et ses jours bénis.
Plus de rameaux nus, de gazons jaunis ;
Plus de froids matins ni de soirs moroses
Voici le Printemps et ses jours bénis.
Voici le
Printemps : aux fleurs demi-closes
La brise qui vient des bois rajeunis
Murmure tout bas de divines choses...
Voici le Printemps, la saison des nids.
La brise qui vient des bois rajeunis
Murmure tout bas de divines choses...
Voici le Printemps, la saison des nids.
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908)
Printemps
Voici donc
les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.
Victor HUGO (1802-1885)
Prière au
printemps (Extrait)
Toi qui
fleuris ce que tu touches,
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
La vie au coeur ...
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
La vie au coeur ...
René-François
SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
Le printemps est dans la rue
Pierre Albert-Birot
Quand le printemps est dans la rue
On se met à la fenêtre
Et l'on regarde passer les poèmes
Alors on appelle le plus beau
Et hop ! il vous saute au cou.
Ça commence
Claude Clément
Ça commence
par des primevères
qui s'installent en conquérantes
sur la pelouse
sur les pentes
sur la berge
de la rivière
dans tous les coins et les recoins
Ça se poursuit
avec les cloches
écarlates
marbrées
des tulipes
celles
joyeuses
des narcisses
et les têtes crépues des jacinthes
qui lancent au bord de la haie
leurs cris aux beaux jours annoncés
Puis
vient le temps précis du muguet
de la violette passagère
des glycines en grappes légères
de l'iris dru
du myosotis échevelé dans les rocailles
des boutons-d'or envahissants
des pavots un peu languissants
celui de la rose trémière
qui entrouve
le premier mai
sa chemise au satin douillet
Ensuite
les dahlias transpercent la terre
lourde de feuillages de l'an passé
près du grillage
ils traverseront tout l'été
et rejoindront les chrysanthèmes
à l'orée de l'automne bllême
À Noël
nous détacherons
la dernière rose
attardée sous les lampions de la fenêtre
avant le sommeil de minuit
Pierre Albert-Birot
Quand le printemps est dans la rue
On se met à la fenêtre
Et l'on regarde passer les poèmes
Alors on appelle le plus beau
Et hop ! il vous saute au cou.
Ça commence
Claude Clément
Ça commence
par des primevères
qui s'installent en conquérantes
sur la pelouse
sur les pentes
sur la berge
de la rivière
dans tous les coins et les recoins
Ça se poursuit
avec les cloches
écarlates
marbrées
des tulipes
celles
joyeuses
des narcisses
et les têtes crépues des jacinthes
qui lancent au bord de la haie
leurs cris aux beaux jours annoncés
Puis
vient le temps précis du muguet
de la violette passagère
des glycines en grappes légères
de l'iris dru
du myosotis échevelé dans les rocailles
des boutons-d'or envahissants
des pavots un peu languissants
celui de la rose trémière
qui entrouve
le premier mai
sa chemise au satin douillet
Ensuite
les dahlias transpercent la terre
lourde de feuillages de l'an passé
près du grillage
ils traverseront tout l'été
et rejoindront les chrysanthèmes
à l'orée de l'automne bllême
À Noël
nous détacherons
la dernière rose
attardée sous les lampions de la fenêtre
avant le sommeil de minuit
Le printemps - Marc Chagall
La clairière
Paul Bergèse
La clairière
ouvre ses yeux
embués de rosée.
Les arbres s'étirent
et sourient au soleil.
Claquements de ramiers.
Une biche en attente
traverse la lumière.
Une première feuille
pointe son bout de nez
et le vent dans le chêne
fredonne un air nouveau.
Entre l'hiver et le printemps - Marc Chagall
Fête
Jean-Claude Touzeil
Frissonnez les érables !
Frémissez les bouleaux !
Tressaillez les cytises !
Bondissez les osiers !
Balancez les cyprès !
Chantez les cèdres bleus !
Dansez les peupliers !
Eclatez les genêts !
Criez les cerisiers !
Gueulez les chêvrefeuilles !
Et vous les saules pleureurs,
Ramassez vos mouchoirs,
Demain, c'est le printemps !
Branche
fleurie d'amandier - Vincent Van Gogh
Printemps
Jean-Claude Touzeil
Avec la montée de la sève
Mon dieu ! Quelle circulation dans les bois !
On nous signale
De très nombreux accidents dans les cassis
Des ralentissements dans les frênes
Et
Du côté des chênes-lièges
Quinze kilomètres de bouchons
Printemps
Jean-Claude Touzeil
Avec la montée de la sève
Mon dieu ! Quelle circulation dans les bois !
On nous signale
De très nombreux accidents dans les cassis
Des ralentissements dans les frênes
Et
Du côté des chênes-lièges
Quinze kilomètres de bouchons
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