dimanche 27 mai 2012

Un peu d'histoire : le célèbre musée du Louvres



Ancienne résidence des rois de France, le Musée du Louvre à Paris est aujourd’hui le musée le plus visité du monde. Plus de 8 millions de personnes viennent chaque année y découvrir des œuvres exceptionnelles comme la Vénus de Milo et la Joconde.
Le Musée du Louvre, situé au cœur de Paris, est l'un des plus célèbres musées du monde pour ses collections et pour son cadre exceptionnel dans un ancien palais royal, le Palais du Louvre.

Il est aujourd’hui le plus grand musée parisien avec une surface de 210.000 m² dont 60.600 m² consacrés aux expositions et le musée le plus visité au monde, avec 8,3 millions de visiteurs en 2006.
Histoire du musée

Sombre forteresse édifiée au XIIe siècle, le Palais du Louvre fut la résidence du roi François Ier puis le somptueux palais du Roi-Soleil.

Le 6 mai 1791, un décret décide de la création d’un "Muséum central des arts de la République". L'inauguration du nouveau Musée du Louvre a lieu le 10 août 1793.
A noter : à l’origine, ce musée était avant tout un lieu de formation pour les artistes ; ils étaient les seuls, jusqu'en 1855, à pouvoir y entrer en semaine, le public n'étant admis que le dimanche.

En 1803, le musée est rebaptisé "musée Napoléon" et s'enrichit du butin des campagnes napoléoniennes. Il devient officiellement "propriété de l'Etat" sous la IIIème République et acquiert son statut actuel de musée national.

Sous la présidence de François Mitterrand, l'aile Richelieu (qui abritait alors le ministère des Finances) est rendue au musée. D'importants travaux de réaménagement et d’agrandissement sont réalisés sous la direction de l’architecte américain Ieoh Ming Pei. Le symbole le plus emblématique de cette transformation est la construction de la Pyramide du Louvre à l’entrée du musée.

Des collections exceptionnelles
Le Musée du Louvre compte 35.000 œuvres organisé en huit départements :
  • Antiquités orientales, 
  • Antiquités égyptiennes, 
  • Antiquités grecques,
  • Etrusques et romaines, 
  • Peintures,
  • Sculptures, 
  • Objets d'art, 
  • Arts de l'Islam et 
  • Arts graphiques du Moyen Age jusqu'à 1848.

Musée universaliste, le Louvre rassemble des œuvres d’art variées (peintures, sculptures, dessins, céramiques, objets archéologiques et objets d'art...) datant de l'Antiquité jusqu'à 1848 et venant d’une grande partie du monde, de l'Europe occidentale jusqu'à l'Iran.

Si de nombreux visiteurs viennent admirer le sourire énigmatique de La Joconde de Léonard de Vinci, le Code d'Hammurabi, la Vénus de Milo et "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix figurent également parmi les pièces les plus célèbres du musée.
Vous pourrez aussi y voir la Belle Jardinière de Raphaël, Les Noces de Cana de Véronèse et La Dentellière de Vermeer. 

mercredi 16 mai 2012

Ricard fête ses 80 ans !

Pour célébrer les 80 ans de la marque, Ricard lance une large campagne presse, conçue par l'agence BETC et diffusée dans la France entière jusqu'au 7 avril 2012.

Comment rester ancré dans son époque quand on est une marque qui fête ses 80 ans avec un produit qui est resté le même ?
C’est en préservant la même recette depuis sa création que Ricard défend aujourd’hui son savoir-faire et la qualité de son produit. Quant à la marque, celle-ci a su évoluer avec son temps tout en demeurant fidèle à ses principes fondateurs.


« Ce type de campagne est réservé aux marques qui ont des relations exceptionnellement fortes avec leurs consommateurs d’une part et avec l’ensemble de la société d’autre part », explique Rémi Babinet, fondateur de BETC et directeur de création monde chez Havas. Les annonces sont donc simples, conniventes et partagent avec humour les 80 ans de la marque en mettant en avant la recette inchangée de Ricard. La signature “80 ans et toujours jaune” souligne la prise de parole originale de Ricard et joue de manière habile sur la couleur iconique du produit, le jaune, et l’état d’esprit de la marque.


Quatre annonces pour une idée : en 80 ans, la recette de Ricard n’a jamais évolué. Le dispositif média sera impactant, à l’image du statut de leader de la marque, tant en presse quotidienne, nationale et régionale que dans les magazines. Un déploiement dans toutes les régions de France permet à la marque de rester fidèle à sa proximité avec les Français.


mardi 8 mai 2012

La tendresse


La tendresse est discrète
elle n'est pas spectaculaire.
La tendresse est sans calcul,
sans prévision.
C'est un cadeau. Gratuit.

La tendresse est présence
et disponibilité,
patience et délicatesse,
miséricorde et compassion.
Elle est pleine d'attentions
et d'inventions.

La tendresse trouve des mots
pour passer le mur du silence
pour ouvrir tous nos vieux huis clos,
nos bleus à l'âme et nos violences.

Elle remet tout en cause,
les habitudes, les idées
toutes faites, les distances.

Qui donne la tendresse
donne le meilleur de lui-même.

Qui reçoit la tendresse
se sent reconnu.

La tendresse est la musique du cœur.

JP Dubois-Dumée

Les époux Arnolfini - VAN EYCK Jan, 1434

Mariage italien à Bruges
 
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C’est son portrait qui a attiré ma curiosité en premier. Ce chien, symbole de fidélité et de prospérité, placé par le peintre aux pieds des époux, tout petit, la queue en l’air, le poil long, l’œil morne inexpressif, qui brille  bizarrement. 




 
Lueur de début d’après-midi, observons ce couple immobile.

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Jan van Eyck : Le portrait des époux Arnolfini, 1434 - huile sur panneau en chêne 82 cm x 62 cm – Londres, National Gallery
    
Nous pouvons imaginer par leurs tenues et postures qu'il s'agit d'une cérémonie. Ces nobles ne s’étaient pas mariés à l’église. Ils préféraient l’intimité de leur demeure. Seuls, deux témoins, le chien et Jan le peintre, avaient été conviés. Ce couple s'était administré  eux-mêmes le sacrement du mariage.

Peu de temps avant le mariage, ils avaient passé commande de leur portrait. Une fois les festivités terminées, quelques jours passèrent. Un matin, Jan arriva avec son matériel. L’artiste demanda aux époux de revêtir à nouveau les habits du mariage et de refaire les gestes de la cérémonie. Il posa le panneau en bois sur le chevalet et commença à peindre. Il revint souvent puis, un jour, il annonça qu’il avait terminé et finirait les détails dans son atelier.
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Ce tableau peut laisse perplexe, voir horripilé de voir cette femme passive, presque servile, posant sa main dans le creux de celle de cet homme qui va devenir son mari.





 
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Lui, c’est Giovanni Arnolfini. Il est riche et le montre. Ce n’est pas trop difficile lorsque l’on est le fils d’une famille de commerçants et banquiers italiens ! Conseiller financier du duc de Bourgogne, c’est une personne importante à Bruges où ses affaires sont prospères.
Un profil chevalin, un gros nez aux narines dilatées, des yeux pas francs. De plus, il est maigrelet, les épaules étroites et tombantes. Ses mains blanches sont aussi fines que celles de sa femme.
Il a revêtu une tunique en velours fourrée de vison. Cette couleur sombre le rend encore plus triste… macabre… Pourquoi s’est-il affublé de ce chapeau noir cylindrique beaucoup trop grand pour lui ?

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 Elle, c’est  la fille d’un banquier italien. Ces affairistes ont envahi Bruges où le commerce est florissant. Elle a presque le même prénom que lui : Giovanna.
Le peintre a su la mettre en valeur. Elle porte une superbe robe verte ourlée d’hermine. Son joli visage poupin est éclairé par la coiffe blanche. Dommage qu’il y ait ces cornes brunes qui  dépassent au-dessus de chaque oreille… Consciente de l’importance du moment, elle esquisse un léger sourire. Sa main posée sur son ventre laisse indiquer ce que nous pressentons tous... 
La robe verte de Giovanna explose sur le tissu rouge du lit !

Tous les deux ont une position inerte comme figés et sans vie vie.
Giovanni tend maladroitement la main gauche à sa femme. Dans les mariages, il s'agit généralement de la main droite utilisée pour faire ce geste rituel ? Son autre main est étrangement levée à hauteur de sa poitrine… Un serment de mariage ?


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 Habituellement, le lustre en métal a six bougies. Sur le tableau, une seule bougie est allumée. La flamme serait un symbole du Christ, témoin du mariage, paraît-il ?
 Dieu… Les symboles…




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Jan disait souvent que les objets parlaient et délivrent des messages symboliques un peu partout dans le tableau en signe de bonheur conjugal : la bougie unique sur le lustre, la statuette de sainte Marguerite, patronne des futures mères, domine le haut dossier de la chaire derrière le lit avec son petit balai accroché. Le chapelet suspendu à côté du miroir évoque la foi des mariés. Même les oranges posées sur la table veulent dire quelque chose semble t-il ?
Curieux miroir ? C’est un miroir de sorcières. Sa forme convexe agrandit le champ de vision. Les époux sont montrés de dos dans le reflet du verre. Même les poutres du plafond apparaissent.

Il n'a pu résister au plaisir de se peindre dans le reflet du miroir.

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Petit détail ! Il a modifié sa signature placée entre le miroir et le lustre. Il a inscrit : « Johannes de eyck fuit hic » au lieu de « fecit » (« était là » au lieu de « l’a fait »). C’est sa signature en tant que témoin de leur mariage.






Au 15e siècle, la peinture flamande devient moins religieuse et les peintres sont très demandés par les bourgeois pour des portraits individuels les représentant dans le monde où ils vivent. Ce sont les premières représentations de scènes de genre qui feront le succès des peintres néerlandais du 17e. 

L’utilisation de la peinture à l’huile était récente. Les frères van Eyck (Hubert et Jan) améliorèrent son usage ce qui donna aux couleurs l’éclat et la solidité que n’avait pas l’ancienne technique de la tempera à base d’œuf et de colle.

Ce nouveau procédé pour peindre permit à Jan van Eyck de se démarquer des peintres des décennies précédentes. Son travail était millimétré, méticuleux, fait avec des pinceaux extrêmement fins, ce qui lui permettait de rendre chaque matière avec une grande habilitée dans les détails.

jeudi 3 mai 2012

Le chateau de Chambord, exaltation et démesure de François Ier


Pour comprendre Chambord il faut se laisser gagner par l’exaltation et la démesure de François Ier, tout juste âgé de vingt-cinq ans, qui veut donner au monde le témoignage spectaculaire de ses deux passions : la chasse et l’architecture.

Lieu unique construit au début de la Renaissance
Tout d’abord franchir un mur de 32 kilomètres de long, pénétrer dans une forêt dense et giboyeuse, et découvrir en son cœur un joyau architectural intact. Ensuite il faut se laisser écraser par son gigantisme, en dehors de toute échelle humaine, et vous faire surprendre par cette alchimie des formes et des structures où rien n’est laissé au hasard. Chambord est bien plus qu’un château : c’est une architecture d’exception, une prouesse technique, un colosse de pierres… tout simplement le rêve du jeune roi François.
 

La clarté géométrique du plan de Chambord, l’harmonie de ses proportions et la fantaisie de ses toitures hérissées de tourelles, de cheminées et de lucarnes vertigineuses sont autant de sources d’émerveillement et de spécificités.

L’ombre de Léonard de Vinci, "architecteur" officiel qui meurt quelques mois avant l’ouverture du chantier de 1519, plane sur l’étonnant escalier à doubles révolutions.

François Ier, commanditaire et grand veneur, ne séjourna au château que quelques semaines pour chasser dans les bois alentours, le laissant vide de meubles et d’habitants après chaque passage et, finalement, inachevé.

Les successeurs immédiats de François Ier ne viennent quasiment jamais à Chambord. Si Henri II poursuit les travaux de l’aile de la chapelle, Charles IX n’y chasse qu’à de rares occasions et c’est Gaston d’Orléans qui redonne un peu de vie aux lieux. Exilé par deux fois dans le comté de Blois par son frère Louis XIII, il réside souvent à Chambord entre 1634 et 1660 et en assume les premières transformations et restaurations avec l’installation de ses appartements dans l’aile royale.

Mais la construction n’est réellement terminée qu’avec Louis XIV, qui aime ce lieu prestigieux au point d’y faire huit séjours ponctués de chasses, de ballets et de pièces de théâtre telles que celles de Molière et Lully comme Monsieur de Pourceaugnac ou le Bourgeois gentilhomme dont la première représentation fut jouée au château en 1670. Venant avec la cour dès 1668 le roi fait terminer l’aile de la chapelle, transformer une partie du premier étage du donjon afin d’y aménager une suite royale aux dépens de la logique et de la distribution originelles mais aussi surélever l’enceinte basse d’un étage afin d’y loger plus de monde. Des aménagements extérieurs sont également prévus, écuries et jardins, mais rien de tout ceci n’est finalisé.





Le XVIIIème siècle est, pour Chambord, la période au cours de laquelle ses occupants effectuent les séjours les plus longs. Le château se transforme alors en "cadeau" royal prestigieux.
Stanislas Leszczynski, beau père de Louis XV, attend de ce dernier un refuge suite à l’exil auquel son pays l’a contraint et c’est dans ce contexte qu’il occupe Chambord pendant huit années. Son séjour se caractérise par un ameublement permanent du château grâce aux livraisons provenant du garde-meuble de Versailles.
En 1748 Maurice de Saxe devient, pour deux ans, le nouvel occupant de Chambord. Afin de le récompenser des victoires militaires remportées pour la France, il est promu maréchal et reçoit en 1748, du roi Louis XV, le titre de gouverneur à vie du château de Chambord. Un nouveau mobilier, en provenance des garde-meubles royaux, garnit à nouveau le château qui est le cadre d’une brillante vie de cour où la chasse et le théâtre occupent une bonne place. L’occupation des lieux s’accompagne de l’aménagement des écuries inachevées de Jules-Hardouin Mansart afin d’y placer un haras royal. La mort du maréchal de Saxe en 1750 amène à Chambord son neveu, le comte de Friesen, qui y réside pendant cinq ans.

A partir de 1784 l’installation à demeure du marquis de Polignac, en tant que gouverneur, maintient un château meublé et de nouveaux aménagements voient le jour dans l’éventualité d’un séjour du roi Louis XVI. Au cours de la période révolutionnaire les tergiversations concernant le devenir de Chambord justifient le fait que le château abrite tour à tour des magasins à fourrage, un atelier de fabrication de poudre, une maison d’arrêt et le siège de la 15° cohorte de la Légion d’honneur.

Après la victoire de Wagram de 1809, Napoléon offre Chambord au maréchal Berthier qui n’en profite que deux jours. Suite à la mise en vente par la veuve de ce dernier, autorisée par Louis XVIII, une souscription est organisée pour racheter Chambord afin de le remettre à l’héritier de la couronne. Il s’agit du duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X. C’est donc lui qui, en 1820, alors qu’il n’a pas encore un an, devient le nouveau propriétaire des lieux.

Contraint à l’exil pendant longtemps il ne découvre son bien qu’en 1871 à l’occasion d’un bref séjour pendant lequel il rédige le fameux manifeste expliquant les raisons qui l’amènent à refuser la couronne. Malgré cet exil ce personnage commence une campagne de restauration que ses neveux, les Bourbon-Parme, poursuivent intensément de 1881 à 1892 avec, notamment, la réfection de la lanterne du donjon.
Propriété de l’Etat depuis 1932, Chambord poursuit sans relâche ses restaurations.