jeudi 19 avril 2012

Le Vote Blanc à l’étranger

Le Parti du Vote Blanc milite pour la reconnaissance du vote blanc en France, mais qu’en est-il à l’étranger ? Malheureusement, aujourd’hui peu de pays démocratiques possèdent légalement un vote blanc. Et parmi ces pays, certains sont plus blancs que d’autres…
En Europe, la liste est simple, puisqu’il n’existe que 2 pays à reconnaitre le Vote Blanc :
  • Suède : Le Vote Blanc est reconnu dans certaines élections, notamment dans le cas des Referendums. Avouez que c’est tout de même plus démocratique d’avoir la possibilité de répondre autre chose que OUI ou NON à une question posée !
  • Grèce : Au contraire de la Suède, le vote blanc grec est complètement détourné de son sens ! Les résultats « blancs » sont attribués au candidat vainqueur en renforçant la majorité du-dit vainqueur ! Donc vous votez pour aucun des candidats mais votre voix va quand même à celui qui a le plus de voix. Le monde à l’envers !
Par contre, en Amérique du Sud, le Vote Blanc est beaucoup plus reconnu :
  • Pérou : Le vote blanc est pris en compte dans les résultats avec pouvoir d’invalidation du scrutin si plus de 2/3 des bulletins sont blancs. La barre est certes « haute », mais on ne peut que saluer la prise en compte des votes blancs.
  • Colombie : Le vote blanc est pris en compte dans les résultats avec système de quotient électoral. Pour savoir qui est élu, il faut diviser le nombre de bulletins valides par le nombre de sièges à occuper. Ce quotient ainsi obtenu détermine la barre pour être élu.
  • Uruguay : Le vote Blanc est pris en compte comme suffrage exprimé mais uniquement parce que le vote est obligatoire. C’est toujours mieux qu’en Belgique ou au Luxembourg où le vote est obligatoire ET où il est impossible de voter blanc. Vous ne pouvez y voter que pour les candidats que l’on vous propose … et sans vous abstenir !
  • Costa-Rica : A la pointe de la démocratie, le Costa-Rica reconnait officiellement le vote blanc comme suffrage exprimé. Ainsi lors de la dernière élection présidentielle en 2010, le vote blanc a obtenu 0.35% des voix. Ce chiffre peut paraitre faible, mais les électeurs qui ne trouvaient pas satisfaction dans l’offre présentée ont pu se faire entendre, et ça c’est une vraie démocratie !
Et pour finir, le cas spécifique de l’Inde :

  • Inde : Le vote blanc est ici mitigé. En effet, il n’est pas « physiquement » possible de voter blanc. Par contre, il est possible de notifier au responsable du bureau de vote qu’on n’est pas satisfait du choix proposé des candidats. Au dépouillement, s’il y a davantage de personnes qui ont « voté blanc » que de bulletins nominaux, l’élection est reportée avec de nouveaux candidats. Mais dans les faits cela ne se produit que rarement. En effet, pour « voter blanc », il faut inscrire le nom de l’électeur dans un registre… ce qui est une atteinte flagrante au secret/anonymat du vote !

Le PVB à l’étranger

Mais cette faible reconnaissance du Vote Blanc n’efface pas une réelle volonté de citoyens du monde entier de vouloir faire évoluer les démocraties :
  • Belgique : « Blanco » prône la reconnaissance du Vote Blanc comme suffrage exprimé (comme le PVB), mais également la suppression du vote obligatoire. En effet, en Belgique, il est obligatoire de voter, sous peine de poursuites… même si dans la pratique, plus personne n’est poursuivi !
  • Espagne : Le « Ciudadanos en Blanco » (ou Citoyens Blancs), est une association qui s’est depuis transformée en parti politique. Cette transformation n’avait qu’un but : présenter des candidats blancs pour que le vote blanc soit enfin comptabilisé … tout comme le PVB souhaite le faire avec l’élection présidentielle de 2012.
  • États-Unis : Le mouvement ‘Vote for none of the above’’, ce qui signifie en français « Voter pour aucun [des candidats] ci-dessus ». C’est une copie presque conforme, du moins dans le message,  du PVB.

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