lundi 14 janvier 2013

Chypre médiévale : entre Byzance, l’Orient et l’Occident (IVe-XVIe siècle) au musée du Louvre

Cette exposition se propose de retracer l’histoire artistique singulière de Chypre depuis le IVe siècle, date de la fondation de Constantinople et du triomphe de la religion chrétienne dans tout l’Empire romain, jusqu’à la conquête de l’île par les Turcs en 1571.

Carrefour des civilisations, la Chypre médiévale est d'une richesse insoupçonnée. 
Grâce à ces œuvres surprenantes, rarement rassemblées, le public découvrira l’histoire exceptionnelle d’un territoire objet de toutes les convoitises.

 
 Fragment de mur peint : Saint Demetrios, provenant de l’église Saint Antoine, Kellia
© Kikkos-Nicosie , Museum of the Holy Monastery

L’île de Chypre, aux portes de l’Orient, est d’abord jusqu’au VIIe siècle une riche province de l’Empire byzantin, puis se situe jusqu’au Xe siècle au cœur de la lutte entre Arabes et Byzantins.

En 965, elle redevient pleinement byzantine pour deux siècles. Conquise par Richard Cœur de Lion en 1191, à l’issue de la troisième croisade, elle échoit, l’année suivante aux Lusignan, qui y fondent un royaume, lui-même cédé en 1489 aux Vénitiens. Chypre est alors l’un des joyaux de la Sérénissime, jusqu’à la conquête turque de 1571.
L’île a vu se succéder les puissances byzantines, arabes, anglaises et vénitiennes avant de tomber aux mains des Turcs.

 Si l’héritage byzantin dominait dans les basiliques et églises orthodoxes, l’art de Chypre assimila d’autres influences. 
L’exposition montrera entre autres comment l’île s’est ouverte progressivement au style gothique, avec la construction de grandes cathédrales, puis à l’art de la Renaissance.

La synthèse unique qui s’opéra à Chypre s’illustre aussi dans une diversification des techniques et des sujets représentés : peinture d’icônes dite « de croisades », art de cour, céramiques profanes à décor courtois. C’est ce riche patrimoine que l’exposition fera découvrir.

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